Qui sont les athlètes français aux JO de Pékin
Les Jeux Olympiques d’Hiver de Pékin auront lieu entre le 4 et le 20 février prochain. Le Comité national olympique et sportif français (CNOSF) vient de diffuser la liste presque complète des participants, établie d'après la sélection des Fédérations françaises de ski et des sports de glace. Biathlon, bobsleigh, combiné nordique, patinage artistique, patinage de vitesse, saut à ski, ski acrobatique, ski alpin, ski de fond et snowboard sont les disciplines où les sportifs français, on l'espère se distingueront pour rafler le plus de médailles possible... En tout ce sont près de 100 participants toutes épreuves confondues, qui comptent les jours les séparant du voyage.
Certes les circonstances en cette interminable crise sanitaire a de quoi inquiéter les athlètes, qu'un test positif au Covid pourrait disqualifier, avec interdiction d'entrée en Chine, mais espérons qu'ils sauront se protéger pour échapper au dernier variant. En tous cas, ces Jeux sous bulle sanitaire auront coûté une véritable fortune aux organisateurs, alors espérons qu'on en profitera bien! Quoiqu'il en soit, un rapide tour de l'équipe olympique nous démontre que beaucoup ont déjà enfilé skis ou patins et ne viennent pas pour faire de la figuration, jugeons-en par ces quelques exemples choisis parmi les plus prometteurs...
Ski alpin : la concurrence sera rude !
Parmi les valeurs sûres, on retrouve le trentenaire Alexis Pinturault, qui a déjà écumé presque tous les titres, mais à qui manque un couronnement : l’or olympique. Lors de deux précédents JO, il avait frôlé de très près le titre suprême en amassant trois médailles (argent en combiné en 2018, bronze en géant en 2014 et 2018). Il concourra le 10 février pour le combiné, c’est-à-dire une épreuve de descente à laquelle s’ajoute un slalom, disputé un autre jour. Celui qui réalise le temps le plus rapide gagne. Pinturault y affrontera des pointures, dont ses rivaux directs français : Mathieu Faivre, champion du monde du Géant, et Clément Noël, dans le slalom disputé le 16 février. Il se lancera dans le Géant le 13 février, où, après quelques déconvenues, il s’est concentré sur la technique en optant pour des skis plus longs.
Ski acrobatique : deux très jeunes reines
D’autres disciplines impressionnantes retiendront toute l’attention des supporters français, en particulier, le ski acrobatique, avec notamment deux très jeunes championnes déjà fort titrées : Perrine Laffont a 23 ans et déjà tout gagné. Championne olympique de sa spécialité, elle détient 3 titres mondiaux en junior et un en senior, 4 sacres lors de coupes du monde. Ce sont ses troisièmes Jeux Olympiques et elle y sera grande favorite dans l’épreuve du ski à bosses. Si elle vient de monter sur 2 podiums en 3 compétitions, elle a subi un coup d’arrêt le mois dernier, chez elle, à l’Alpe d’Huez, lors d’une chute qui s’est soldée par une commotion cérébrale, la contraignant au forfait le lendemain. Elle a donc été stoppée net fin décembre, où il lui restait un peu plus d’un mois, jusqu’au 6 février, pour retrouver la fameuse « forme olympique ». Elle n’en reste pas moins l’une des meilleures chances de médaille pour la France à Pékin.
Une autre révélation française de ces Jeux en Chine pourrait bien être cette pépite française qu’est Tess Ledeux, qui vient de dominer de façon écrasante l'épreuve de Font-Romeu, le 10 janvier dernier Tess est plusieurs fois championne du Monde à tout juste 20 ans, en slopestyle 2017 et Big Air 2019, détentrice de deux globes de cristal, remis après l'ultime épreuve de la saison, puisque ces trophées sont offerts aux sportifs qui ont accumulé le plus de points course après course et terminent ainsi en tête des classements. Elle confie s’être montrée en dessous de son niveau réel, à cause du trac, lors des précédents jeux de Pyeong Chang de 2018, en Corée du Sud, mais en avoir tiré les leçons qui s’imposaient, lors des compétitions suivantes pour revenir au top sur la ligne de départ, en février prochain.
Patinage artistique : un couple en or pour danser sur glace
Dans un tout autre domaine couvert, la danse sur glace disputée en couple, sans doute la plus médiatisée et la plus esthétique des compétitions, zoom sur un couple mythique qui va représenter la France. Gabriella Papadakis et Guillaume Cizeron se préparent avec une concentration hors pairs (si l’on peut dire), prêts à tous les sacrifices pour être en pleine possession de leurs moyens à l’heure H : vice-champions olympiques 2018, c’est d’une revanche dont ils ont besoin. Ils ont été sacrés 4 fois champions du monde, 5 fois champions d’Europe de danse sur glace.
Cependant, de janvier 2020 à octobre 2021, ils sont demeurés 600 jours sans patiner à cause des restrictions liées à la pandémie de Covid-19. Ils ont aussitôt renoué avec les victoires, puisqu’ils viennent d’en arracher trois de suite en trois compétitions, notamment au cours du Finlandia Trophy. En revanche, ils ont préféré renoncer à participer aux championnats d’Europe 2022, du 10 au 16 janvier à Tallinn, en Estonie pour s’éviter de devoir faire le trajet en avion depuis le Canada, où ils s’entraînent et rester à l’abri de tout risque de contamination. En particulier, Gabriella Papadakis vivant en collocation, s’est isolée, toujours dans ce même objectif du « tout pour Pékin ». Comme on le constate, la pandémie a commis des ravages dans les jeunes carrières et mis les athlètes face à des choix drastiques pour conserver leurs meilleures chances.
Biathlon: la France a plus d'un atout-maître
Les Français excellent également en individuel ou par équipe masculine et féminine, dans une épreuve reine : le Biathlon. Parmi les meilleures chances de médailles, chez les hommes, citons :
- Emilien Jacquelin, numéro Un mondial en 2022, ses acolytes
- Quentin Fillon-Maillet, 23 ans, second de la Mass-Start du Grand-Bornand, mi-décembre 2021, malgré deux fautes en tir -La Mass-start est une course réservée aux trente meilleurs athlètes-
- Simon Desthieux, qui ont toutes leurs chances de succès en individuels.
En relais, l’équipe hommes collectionne 11 podiums dont 3 victoires en Coupe du Monde. Les féminines se sont avérées très pugnaces avec 9 podiums, grâce à :
- Julia Simon : elle obtient une première victoire individuelle en 2020 durant la poursuite de Kontiolahti. En 2021 à Pokljuka, elle est sacrée championne du monde du relais mixte simple avec Antonin Guigonnat.
- La doyenne de l’équipe, Anaïs Bescond (34 ans) est championne olympique de relais mixte en 2018, médaille de bronze en poursuite individuelle. Elle participe à ses troisièmes Jeux Olympiques.
- On observera les appétits de victoires d’Anaïs Chevalier-Bouchet, Chloë Chevalier, Justine Braizaz-Bouchet.
Depuis 1992, le biathlon français collectionne 26 médailles olympiques, dont 9 en or. Comme dans d’autres spécialités citées, tous ces champions marqueront les neiges des sommets chinois de leur empreinte et nous ramèneront des trophées inoubliables.