La maire, Marie Fauvet et Rémy Rebeyrotte, le président de la Fédération Européenne des Sites Clunisiens, recevaient ce vendredi une délégation du Ministère de la Culture pour faire un point d’étape sur le projet d’inscription au Patrimoine mondial de l’Unesco.
C’était une visite qui était attendue depuis longtemps par les élus et plus globalement par tous les porteurs du projet « Unesco ». Au-delà d’officialiser l’intérêt du Ministère de la Culture pour le dossier clunisien, elle a permis de faire un point d’étape important avant l’inscription sur les listes indicatives nationales espérée en 2025.
Après la présentation du site de Cluny et de l’héritage commun qui rassemble aujourd’hui les sites clunisiens candidats, une réunion de travail s’est tenue en salle du conseil. Ce sont les aspects techniques de la candidature qui ont été cœur des discussions. Bruno Favel, chef de la mission du patrimoine mondial au Ministère de la Culture, a d’abord souligné « l’intelligence et la pertinence » du dossier clunisien et « l’enthousiasme partagé par ses acteurs ». Il a ensuite rappelé la nécessité pour les porteurs du projet d’avancer rapidement mais très précisément sur la définition de la « VUE » (Valeur Universelle Exceptionnelle). Véritable colonne vertébrale du dossier de candidature, elle doit retranscrire le caractère exceptionnel du réseau clunisiens et expliquer en quoi il est nécessaire pour la communauté internationale de la protéger.
Un autre axe de travail important a été abordé par Béatrice Boisson Saint-Martin la cheffe du pôle patrimoine mondial. Il s’agit pour Cluny de rédiger un plan de gestion du site de l’abbaye qui permette de protéger et valoriser cette valeur universelle exceptionnelle. Cluny étant le site central de la candidature, son plan de gestion se doit d’être extrêmement rigoureux pour pouvoir être décliné ensuite par les autres sites clunisiens candidats. À travers l’exemple d’autres sites candidats, français ou mondiaux, classés ou recalés par l’Unesco, la délégation n’a pas caché la complexité et le niveau d’exigence de cette démarche d’inscription. La candidature clunisienne étant qui plus est transnationale, le calendrier d’inscription des sites sur les listes indicatives nationales des pays concernés devra être parfaitement coordonné avant la présentation du dossier final. Des contraintes heureusement déjà bien connues par l’équipe du bureau de la rédaction qui, sous la houlette du chef de projet Enrique Saiz, est déjà engagée pleinement dans la préparation du dossier.
Pour conclure cette journée clunisoise et clunisienne, la délégation a rencontré les représentants des associations locales qui sont parties prenantes à la candidature. Pour leur engagement à préservation et la valorisation du patrimoine, pour leur attachement à l’esprit clunisien, elles constituent une richesse et une source d’inspiration bien nécessaires pour conduire ce beau et long projet jusqu’à son terme.