Le SIRTOM de la Vallée de la Grosne et la Ville de Cluny ont hier soir mis en service une nouvelle placette de compostage collectif à l'espace des Tanneries.
Et de 27 ! Une nouvelle placette de compostage collectif a été inaugurée hier soir à l’espace des Tanneries par Marie Fauvet, maire de Cluny, et Catherine Pegon la présidente du SIRTOM de la Vallée de la Grosne. Il s’agit du dixième site public installé depuis l’entrée en vigueur, en janvier 2024, de la législation interdisant de jeter les bio-déchets dans les poubelles classiques. Cluny compte désormais 27 placettes de compostage, dont 17 en résidence ou en établissement privé.
Plutôt qu’un système de ramassage coûteux et émetteur de CO₂, le SIRTOM a fait le choix du compostage de proximité. Déjà largement pratiqué dans les foyers disposant d’un jardin, le compostage se décline désormais en une version urbaine, parfaitement adaptée à un usage collectif. Chaque placette est composée de trois bacs en bois : l’un pour le broyat, un second pour le compost en formation, et un troisième pour le compost en phase de maturation qui peut ensuite être réutilisé dans les jardins ou bacs à fleurs. Pour éviter la présence de nuisibles, les deux derniers bacs reposent sur des fonds métalliques anti-rongeurs réalisés par un ferronnier de Trambly.
Au cœur de ce dispositif, des référents bénévoles jouent un rôle clé. Veillant à la bonne tenue des sites, ils accompagnent les utilisateurs dans leurs gestes quotidiens, contrôlent l’équilibre entre matière sèche et déchets humides, rappellent les bonnes pratiques (pas de restes de viande ou de poisson, pas de sacs, même biodégradables, coquilles d’œufs écrasées…), et organisent la distribution de compost mûr.
C’est Diane Sauzet, maître composteur au SIRTOM, qui coordonne l’installation et le suivi des placettes. « Le déploiement à Cluny est une belle satisfaction. Même s’il manque encore quelques référents, les placettes sont très bien utilisées », souligne-t-elle. Cinq nouvelles placettes publiques seront installées dans les mois à venir. Le SIRTOM planche également sur un service de collecte en mobilité douce à destination des commerçants et restaurateurs.

S’il reste encore en moyenne 40 % de biodéchets dans les poubelles grises du territoire, ce chiffre n’a rien d’alarmant : moins d’un an et demi après l’entrée en vigueur de la nouvelle réglementation, plus de la moitié des habitants ont déjà changé leurs habitudes. Et pour les derniers réticents ? Comme l’a rappelé Marie Fauvet dans son discours : « Adopter le compostage c’est faire un geste concret pour lutter contre le réchauffement climatique, en évitant que nos déchets organiques ne partent en incinération ou en décharge. C’est agir localement pour un impact global ! »
Plus d’infos : sirtomgrosne.fr